gaduman

Avec Juliette on est un peu des fous. On est accro aux concours, de manière presque maladive. La preuve, quand elle m’a montré le site jusquouirezvous.com, j’ai dit banco. Le principe : rendez-vous à 14h samedi devant l’agence l’TUR (Last Minute) la plus proche en tenue de plage. Le meilleur déguisement gagne un voyage, est-il inscrit sur le site. Notre motivation étant à la hauteur du mauvais temps, on se voyait presque déjà grands gagnants. Vendredi soir check-list : maillots de bain, ok, lunettes de soleil, ok, serviettes de plage, ok, tongs, ok, crème solaire, ok, chemise hawaïenne et magazine spécial plage, ok. Le tout dans un sac, nous sommes parés.

Samedi, vers 13h, on se pose dans un espèce de bar à minettes propret, juste à côté de l’agence l’TUR de Paris Opéra. La suite en vidéo…

Ok, c’est pas glorieux. C’est même pathétique. Comment avons-nous accepté de passer 1h30 dans le froid, sur le trottoir en maillot de bain ? Faut vraiment être débile. Et pourtant on est resté. A cause du phénomène de l’escalade de l’engagement : plus nous attentions, plus l’on se disait que ce serait con de partir avant la fin. Car là où l’TUR a très mal joué, c’est sur l’organisation.

Un événement très mal géré

A la fin, le gérant de l’agence est venu annoncer le gagnant. Juste avant, il s’est bien marré en disant que c’était très drôle de nous voir dehors pendant tout ce temps. Quel abruti, c’était bien marrant pour lui, alors que nous on a bien souffert. Humiliation, conditions physiques vraiment limite.. et surtout une désinformation totale.

« Moi j’suis venue pour le concours de déguisement, pas pour faire des âneries dans le froid! »
(une mamie déçue)

Sur le site, le concours soulignait bien que le gagnant serait dterminé selon son déguisement. En arrivant à 14h et en découvrant les autres participants, on s’est bien dit qu’on avait finalement peu de chances de gagner… mais tout de même, on voulait voir comment ça se passerait. Une demi-heure de macarena après, les ‘organisateurs’ n’avaient pas l’air de vouloir faire avancer les choses. On se renseigne auprès d’une participante, qui affirme que ça dure bien 1h. Une mamie déguisée râle en même temps, car elle n’a nullement envie de faire un défilé en maillot de bain sur le trottoir comme le GO le réclame pourtant. Elle a raison la mamie, mais personne ne lui répond.

Tout le monde grelotte comme jamais, et pourtant ça traîne. Le GO s’en fout il a une combi isotherme, et les organisateurs des méga-doudounes. Nous on est en short / bikini. Super. On se réchauffe comme on peut. Mais après quinze couplets de « bienvenue à gala swinga », on se dit que non, vraiment, les vacances club c’est pas notre truc.

Plus d’une heure après, saturation. J’ai décidé de me foutre dans un coin et de plus bouger. Marre de cette organisation de merde, marre de la danse des canards, marre de me les peler, marre des grandes gueules qui font tout pour bien se faire voir du GO. Juliette se renseigne : ça finit à 15h30, et le gagnant sera sélectionné selon plusieurs critères, qui ne figuraient pas sur le site. J’enrage. On hésite à partir, mais l’escalade d’engagement a fait son chemin. Et puis si je veux faire un billet complet, faut que je reste jusqu’au bout.

15h30, enfin !

Le prochain concours de ce genre, je le laisse aux autres. C’est de la débilité que de rester 1h30 dehors par 3°C, encore plus avec des chansons d’abrutis. L’objectif de l’TUR était très certainement de créer l’événement devant ses agences. On a entendu que 600 personnes étaient inscrites pour venir devant l’agence Opéra, alors qu’on était que 30. Nous qui pensions que ce serait terminé en 20mn, on s’est bien planté, c’était la lose totale. On ne m’y reprendra pas. Et zéro à Last Minute pour l’organisation, sérieusement, même sous la pluie on n’a pas pu se mettre dans l’agence. Connerie.

BONUS: celui qui trouve combien de fois on a chanté « bienvenue à gala swinga » gagne une paire de lunettes roses. Question subsidiaire : combien de chenilles a-ton fait ?