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Comment fonctionne Coca

Déjà, nos yeux de grands enfants ont pu découvrir comment marche cette entreprise mythique. Moquette, petits open-spaces, packagings et PLVs partout sur les étagères, on se croirait presque chez Unilever. Sauf dans les couloirs, où des tableaux « faits main » et des salles de réus à thèmes (j’adore celle des Pierrafeu) viennent apporter une touche Google-like. Et puis il y a des boissons partout. Tiens d’ailleurs, « est-ce que le Coca est différent dans chaque pays ?« . Non, bien qu’il y ait parfois plusieurs usines par pays. Par contre les autres produits sont adaptés localement. Par exemple le lancement de VitaminWater a pris en compte le marché français pour adapter le dosage de sucre (et proposer la version mondiale la moins sucrée de la marque), mais aussi dans sa démarche de communication : pas de pub, que du street, et une distribution volontairement très limitée. Au passage, les étiquettes VitaminWater sont plus drôles que celles de Michel & Augustin.

Coca liquide, à quand des biscuits apéro ?

« Non, Coca ne fera jamais de food« , nous indique notre hôte Christian Polge. Coca Cola a fait un deal avec les embouteilleurs à son lancement, et le modèle a été conservé. Quant aux innovations produit, elles portent sur des attentes différentes des consommateurs en boisson non-alcoolisée exclusivement. Alors certes je préfère le Pepsi, mais je consomme du Fanta, du Minute Maid, du Burn, etc, qui sont autant de produits Coca.

Coca et le web, une longue histoire ?

Alors pour l’anecdote personnelle, il y a plusieurs lustres, alors qu’on n’accédait à Internet que sur des bornes dans des salons d’expos, je m’étais retrouvé sur l’une d’elles sans savoir sur quel site naviguer. Netscape ouvert sur une page blanche, j’ai machinalement tapé « cocacola.fr ». Une de mes premières expériences de site de marque. Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Les investissements grandissent, Christian Polge a extrêmement confiance en ses équipes et joue beaucoup sur le feeling : si un projet semble bien, ils y vont. Si ça marche, impeccable. Si ça marche pas, tant pis, il faut apprendre des erreurs et faire mieux la prochaine fois. Une démarche couillue si j’ose dire, surtout quand on sait que le budget online correspond à 20% du budget total de Coca Cola.

Le feeling du moment

Et en ce moment, chez Coca on croit beaucoup à la bonne volonté. Et cela se traduit par Kohop, une plate-forme de mise en relation entre internautes autour de l’entraide. Réalisée en partenariat avec Skyrock pour la partie technique, elle bénéficie d’une communauté forte — les skyblogueurs — mais souffre de fait d’une architecture obsolète. Un choix assumé pour Coca, qui a préféré se greffer à une communauté existante. D’ailleurs la marque se veut plutôt discrète en tant qu’entre-metteuse. Il ne s’agit pas de financer des projets, mais de favoriser la mise en relation. Sur le papier, Kohop séduit. Reste à voir si la sauce prend, si les internautes jouent le jeu, s’y retrouvent, et concrétisent des projets. Dès qu’un projet sera valorisé et mis sous les feux des projecteurs par Coca, il y aura non seulement du contenu pour des RP, mais également des éléments un peu plus concrets et visibles pour les internautes…

Pour ouvrir la discussion sur la plateforme Kohop, je vous invite à lire l’article de Gilles qui reprend très bien les points saillants du site. Quant à Greg, également présent, il se pose la question du « toujours plus » des rencontres avec des blogueurs. Le président de Coca FR himself, en personne, était-ce trop pour 6 types qui ne l’auraient jamais imaginé ?