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Electronic Arts + Playfish : le futur du jeu online

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Boum.

D’un côté nous avons un quasi-dinosaure, Electronic Arts, firme américaine fondée en 1982. Dans le trio de tête des mastodontes développeurs et éditeurs de jeux video, propriétaire de licences mondiales ultra-connues (les Sims, Harry Potter, Battlefield, Rockband, Fifa, NFL etc)… Du lourd.

De l’autre côté se trouve le miniature en passe de devenir un géant : Playfish, fondé en 2007, créateur de jeux (persistants pur la plupart) sur Facebook, qui a atteint son premier million de fans en 2008. Et accessoirement, ce sont deux jeux du top 10 des applications Facebook monde, avec chacun plus de 5 millions de joueurs chaque jour (Pet Society & Restaurant City). Huge.

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Oui et donc ? Wateufeuque ?

Si le rapprochement de ces deux entités ne vous surprend pas, c’est que le marché du jeu vidéo et/ou du social gaming ne vous passionne pas. Mais pour résumer en deux mots : EA va se faire des couilles en or avec Playfish. Pourquoi ?

  • Playfish est super doué en social gaming
    Ce sont des petits génies du jeu sur Facebook, gèrent les problématiques de gameplay comme des as et surtout, ont bien compris qu’il y a plein de pognon. Car si les jeux de Playfish sont gratuits, ils proposent tous d’étendre la durée de jeu ou les possibilités en effectuant un micro-paiement. Quelques dollars pour l’internaute, des milliers pour Playfish. Imaginons que 1% de 5 millions de joueurs dépensent 10$ par jour : ça ne fait que 50k $ par jour…
  • Playfish a tout compris à Facebook
    Facebook, ce sont des groupes d’amis qui se connectent tous les jours ou presque. Ok, donc pour Playfish, les jeux sur Facebook ce sont des jeux qui impliquent les amis du joueur (viralisation + partage + clés d’accomplissements) et demandent de jouer un petit peu chaque jour (s’occuper de son animal, alimenter son resto etc). Quelques minutes par jour, beaucoup de show-off devant ses potes, et voilà qu’on devient addict à leurs jeux.
  • Electronic Arts est bourré de licences
    Une des suites logiques de ce rachat serait le développement (massif) de jeux à licence sur Facbook. Des jeux qui sortent des classiques consoles et PC pour se retrouver intégrés au réseau social avec la participation des amis etc. Avec, au hasard, les Sims sur Facebook. J’ose pas imaginer le carton.

micro-paiement-facebook

Alors quoi ? Alors il faut regarder de près ce qui se passe du côté du social gaming. Du côté des frenchies, notons l’essor fulgurant de zSlide avec Treasure Madness (alpha lancée aujourd’hui) qui rassemble chaque jour 350k joueurs. L’appli est #81 au classement général.

Vivement que Facebook publie un peu des études comportementales, car non, le réseau social ne sert pas qu’à regarder les photos de soirées, et non les jeux ne sont pas réservés aux juniors : on trouve plutôt des femmes, plutôt 25-35. Et si on ajoute un probable contrôle des moyens de paiement par Facebook, ça représente une bonne manne pour ce dernier, sur le dos de tout le monde. Juste retour des choses ?

  1. Thomas dit :

    Très très bon cet article ! Vivement de voir ce qu’il va se passer.

    Je ne sais pas si t’as vu ça : http://www.neteco.com/308876-facebook-monnaie-virtuelle-credit.html

    ça pourrait lubrifier aussi le paiement, à voir comment ça va être mis en place. T’en penses quoi ?

  2. juliette dit :

    très intéressant ! deux petits liens :

    – un article de 20 mn sur la pub dans le social gaming (aïe aïe aïe) : http://www.20minutes.fr/article/362401/High-Tech-Le-cote-sombre-des-pratiques-publicitaires-du-social-gaming.php

    – un lien avec des stats très simples mais pratiques : http://www.appdata.com/ : on y trouve même paf le chien ! :)

  3. gaetan dit :

    @Thomas: oui à propos de la monnaie virtuelle, je ne l’aborde que rapidement dans la conclu. Si elle est appliquée à tous les micropaiements, cela implique :
    – de la simplicité pour l’internaute (qui n’a pas à choisir entre 50 solutions plus ou moins douteuses)
    – un bon tacle de Facebook à paypal & cie : plus besoins de plateformes tierces, tout est sous contrôle
    – une nouvelle source de revenus pour FB, qui ne va pas se contenter de mettre en place la solution unique sans prendre un % sur chaque transaction..

    @ju merci pour les liens :)

  4. Sergio dit :

    Et un autre lien :)

    http://mashable.com/2009/11/09/gaming-predictions/

    J’aime bien ton article. Il identifie bien l’idée d’EA derrière ce rachat.
    Cependant, Facebook là dedans va-t-il se contenter d’être une plateforme et pas mettre son grain de sel?

  5. Gabriel dit :

    Article topissime, bravo
    Un acteur français émergera car nous avons aussi une exception culturelle dans le domaine du gaming reconnue à l’échelle internationale

  6. gaetan dit :

    Merci Sergio pour ce lien. Et wai, Facebook va se prendre une petite comm sur toutes les transactions, ça va être vite fait…

  7. Effectivement Zslide dispose de sérieux atouts pour grossir et être revendu par un acteur français des jeux video :-)

  8. Davidao dit :

    Super article ;)
    EA est décidément toujours là quand il y a un biz sur lequel se poser!

    Au passage, il existe des statistiques sur les sommes qui sont mises par les joueurs dans ce type d’applis?

  9. gaetan dit :

    Nope, c’est pas diffusé comme info… on ne sait pas combien les joueurs mettent comme $. Mais on peut imaginer que ce n’est pas rien, vu le prix de rachat de Playfish..

  10. mancini dit :

    hello
    en parlant de moyens de paiement, y a t il un site qui répertorie les jeux payants sur FB ?
    merci !

  11. Louis Choquel dit :

    Ce blog suit le secteur de très près :
    http://www.insidesocialgames.com/

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