Pas pour les professionels du marketing et de la communication, en tout cas, qui très vite sentiront leur métier bafoué par les raisonnements de Loïc le Meur et Laurence Beauvais.
Après une première lecture rapide, je constate que Loïc Le Meur s’y connait très bien en blogs personnels, mais n’a pas saisi, à l’époque de la rédaction de son ouvrage, l’importance et le rôle joué par les marques. Dès les premières pages de son bouquin, il annonce d’ailleurs que « le marketing est inexistant » dans le domaine.
D’autre part, il vulgarise des concepts à un niveau tellement simplifié que les ‘professionnels’ auxquels ils s’adressent remarqueront sans peine des raccourcis abusifs et des concepts simplistes. Les généralités telles que « les publicitaires« , « les professionels du marketing« , englobant tout le monde dans un même panier et surtout confondant allègrement les métiers est quelque peu agaçant. J’en veux pour preuve des exemples cités par Loïc Le Meur, selon qui ces personnes sont responsables de choses horribles… Ainsi, reprenant un exemple de Seth Godin dans son livre All Marketers Are Liars, il ne se prive pas d’affirmer que « beaucoup de professionels du marketing n’ont pas hésité à mattraquer des messages publicitaires en réalité très néfastes sur le long terme pour leurs propres clients« . Double troll ici, puisque primo le raccourci du marketing fautif est simpliste, et secondo le marketing n’émet pas de messages publicitaires, ce sont deux métiers différents.
Plus loin, on apprend que le XXIe siècle illustre l’oppostion médias-société selon le schéma réducteur de toute puissance vs moutons passifs. Page suivante, on apprend qu’avant la naissance du web et des blogs, le marketing était contraint de payer très cher des journalistes et des stars pour devenir des « influenceurs« , comme il les appelle. C’est vrai que le web a tout changé, avant on savait pas comment faire pour s’adresser directement aux consommateurs.
Enfin, la rédaction exagérément alambiquée de certains passages, des tournures grammaticales et des réflexions bateau achèvent ma déception face à cet ouvrage, que je jugeais a priori de qualité. Comme quoi, le marketing a bien fait son boulot.
Désolé, c’était mon premier livre, j’essaierai de faire mieux la prochaine fois… C’est marrant pour un étudiant par contre, vous écrivez comme un dinosaure du marketing ou de la pub (oui oui ce n’est pas pareil) qui se sent menacé !
ouhlà, il ne faut pas s’excuser :)
loin de moi l’idée de paraitre pour un dinosaure, j’écris vraiment comme je le ressens. C’est justement ce qui m’embête un peu dans ces quelques notes : vous avez une certaine position, un statut, une ancienneté et expérience dans le monde du blog que je n’ai pas. C’est en fait le contraste avec certains passages -très bons, dont je n’ai pas encore parlé- à propos des blogs eux-mêmes qui m’a fait réagir.
(Maintenant, je suis mal barré si mon mémoire présente des coquilles :)