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Que retenir de la conférence Marketing2.0

Bon maintenant que vous avez cliqué, je peux vous le dire : il y avait très peu de chiffres. Dommage, l’idéal aurait été de découvrir davantage de données utilisateurs. Par contre on a eu droit à pas mal de présentations de services et sites web, certains allant jusque détailler toutes les fonctionnalités… (si vous voulez investir je peux vous passer des noms). Heureusement, quelques données sont tout de même à retenir, et les intervenants ne présentant pas de service mais des études ont pu asseoir leur discours sur des comportements détachés d’un site particulier.

Marketing mobile

Pas mal de services présentés, peu de données. Au programme, Aka Aki (réseau social de rapprochement des gens via le mobile), Zyb (centralisateur de carnet d’adresse), et DAEM (envoi de photo par MMS à un serveur pour recevoir des contenus). Intéressant de voir ce qui se passe, mais quels sont les usages des utilisateurs de mobiles, qu’est-ce qu’ils cherchent à faire, à quoi sont-ils réactif ? Cédric Giorgi (Goojet)y répond un peu, puisque Cédric s’est attaché à présenter correctement le marché et ses tenants et aboutissants au lieu de se contenter de vendre sa boîte. Une démarche intéressante, avec des données à retenir. Cédric défend entre autres l’idée du mobile comme 7e media, qui intègre ce que les 6 autres savent déjà faire. Il est aussi mis en avant comme facilitateur de WOM, le mobile étant placé entre les conversations (son, image, texte). Sa présentation est en ligne sur son blog.

marketing2.0 conference

Les internautes et la création de contenu

  • A propos de la diffusion : plusieurs solutions présentées par Goviral et Youtube, qui bien évidemment soulignent la réussite de vidéos que tout le monde a vu et revu, et qui continuent à engranger des spectateurs. Notons que Goviral ne crée pas de contenu, ce qui oblige le client à toujours travailler avec moult agences pour une même campagne. Mais comme il a été souligné à plusieurs reprises, un outil viral seul ne suffit généralement pas, il s’agit d’une branche de l’opération. L’exemple Quicksilver a été montré comme pertinent dans la mesure où le viral joue sur différents facteurs facilitateurs (rumeur + incroyable + fake or not? + marque absente du Danemark d’où la vidéo est partie)
  • Justin.tv a présenté en long en large et en travers l’ergonomie de son site tout frais : de la vidéo streamée avec une chatroom en parallèle. La vidéo es ten fait une excuse pour faire parler les internautes, dixit Michael Seibel, CEO. Les opérations transformées avec des majors de ciné (avec des morceaux de films en avant-première) ont permis de générer des discussions facilement.
  • Quelques chiffres glanés pendant les prez : en moyenne, 8% des internautes sont créateurs de contenus, 10% commentent, et 90% sont seulement spectateurs. En 1h, sur Youtube ce sont 10h de vidéos sont uploadées. Toujours chez Youtube, on trouve 8.3 millions d’utilisateurs français ; les uploaders sont à 22% originaires d’Europe, 56% USA et 26% du reste du monde.
  • Sur les contenus vidéos : globalement si tout le monde voit fleurir les concours de création de vidéos par les internautes, il n’y a pas d’équivoque : à de rares exceptions, le nombre de participants reste extrêmement limité. Comme dit dans mon billet sur le sujet.
  • Focus rapide sur BootB (brains out of the box), dont j’avais déjà parlé lors de son lancement : Pier Ludovico Bancale, CEO de BootB, a assuré sa présentation. En complément de ce qu’on savait déjà : BootB n’assure ps la réalisation des campagnes une fois qu’elle sont vendues ; il y a toujours un gagnant : à la limite un 2e round avec un brief fine tuné, mais le client est obligé de lâcher la somme à la fin ; l’investissement demandé aux « brains » est à la hauteur de leur récompense, même si en moyenne il y a 70 déçus au final par brief.

Word of mouth : du côté des chercheurs

Peeter Verlegh a exposé les études faites sur plusieurs groupes d’individus et leurs réactions au « word of mouth » dans différents cas : quand l’émetteur était connu des autres, quand il était inconnu, s’il est indemnisé ou pas etc. Pour résumer, voici ses conclusions :

  • la crédibilité d’un individu « influenceur » décroît avec la facilité qu’il aurait d’accéder à un reward (il devient suspicieux)
  • l’impact du WOM est réduit quand l’influenceur reçoit un reward, sauf
    – si l’influenceur et le récepteur se connaissent bien et depuis longtemps
    – le reward est symbolique ou partagé

  • le « bad effect » possible d’un influenceur disparaît presque quand le récepteur sait qu’il n’y a pas de reward à la clé pour l’influenceur
  • quand la demande d’information vient spontanément de la part du récepteur, il accorde davantage de crédit à l’influenceur (il vient le chercher) et ne pense pas à un reward possible
  • la qualité du lien entre 2 individus influe fortement sur la qualité attribuée au WOM
  • et surtout : faire du vrial pour faire du viral, c’est pas la meilleure solution. Cela doit rester un outil et non un objectif.

Word of mouth : du côté des marketers

  • Martin, de trnd, a sorti une citation qui a particulièrement plut à Naël. La re-voici en substance, alors qu’il répond à un marketer qui s’inquiète de perdre le contrôle de sa marque en lâchant la bride sur une stratégie virale : « Vous avez déjà perdu le contrôle de votre marque ! Est-ce que vous l’avez d’ailleurs déjà eu ? Tapez juste le nom de votre marque dans Google pour voir« .
  • Emmanuel Vivier (Vanksen), a exposé l’état des lieux actuel du WOM. Pas mal d’infos déjà traitées sur son blog ou dans la prez de Vanksen. Je retiens juste une anecdote amusante à propos de la création du blog de l’agence, Culture-Buzz : « People do not care about how nice are your clients. They just want to know what you have to say« . Ce qui se traduit par une fréquentation du blog bien largement supérieure au site de l’agence. Normal.

Voilà pour les quelques remarques notées pendant ces deux jours. Je regrette juste que Dr Evil (Hatebook) n’ait finalement pas pu se libérer de sa chaise et de son chat pour passer une demi-heure dans la conf. D’autant qu’Olivier nous parle de Penisbook alors bon.

Bref, rendez-vous l’an prochain, avec j’espère un peu plus de tables rondes. Youtube, Slide, MySpace, Justin tv, on connaît, on aimerait à présent voir ce qu’ils ont à dire sur les sujets chauds ;)

EDIT: quelques photos de slides.

  1. gromain dit :

    merci pour le cr !
    en gros – cette année, à retenir, le mobile =)
    PS : chouette le redesign

  2. gaetan dit :

    wai atta, demain j’arrive avec un peu plus de chiffres, mais à peine ;)

    oui donc en gros le mobile, bien présent, mais aussi très fortement la vidéo (notamment en diffusion, avec plusieurs solutions dont je n’ai pas traité ici mais que je vais rajouter, merci de m’y faire pense :p)

  3. Cat dit :

    Ah mais j’avais pas vu le nouveau thème! Très sympa!

  4. greg dit :

    Merci pour ta note super complète.
    Beaucoup de choses à retenir je pense lors de cette conférence et beaucoup de choses à améliorer aussi (j’ai noté avec attention) et les tables rondes en font partie bien sur :)

  5. cedric dit :

    Merci pour les gentils mots sur ma présentation et a très bientôt !