Un vrai salon de geeks. Photo: Davidous.
Le salon est divisible en deux parties : d’un côté les projets d’entreprises, qui appliquent de manière potentiellement commerciale des technologies encore à l’état de prototypes. On retrouve souvent des démonstrations d’interface : mécanique, ou en réalité augmentée. Ce sont par exemple des appareils de formation au personnel qui manie des outils spécifiques, ou des interfaces de manipulation d’objet ou de consultation d’information.
De l’autre côté, des étudiants / écoles, qui présentent des travaux de recherche. Pas d’ambition de commercialisation, mais une grosse envie de faire quelque chose de bien. Et souvent, de fun. C’est là qu’on a pu découvrir avec mes comparses visiteurs les expériences les plus intéressantes. On se retrouve par exemple en train de serrer très fort un mannequin en plastique, tandis que le gilet à air comprimé qu’on a enfilé nous retourne le hug que l’on fait. Une sorte d’interface de plaisir personnel…
La plupart des démonstrations utilisaient deux types d’outils pour interagir :
- Le corps : grâce à l’utilisation de l’outil Kinect de Microsoft, il devient facile d’interagir avec des éléments présents à l’écran. Bien sûr, aucune Xbox n’était présente sur le salon. Les étudiants se sont contentés de détourner l’utilisation de Kinect pour leur projet. Autre élément, un capteur gyroscopique placé sur la tête. Pratique pour se déplacer dans un univers virtuel.
- Un objet-réferent : que ce soit un cub, une sphère, ou autre, il s’agit d’un objet muni de capteurs qui permet de reproduire ses mouvements à l’identique à l’écran. Comme si on tenait l’objet en question. Il y a par exemple l’association d’une loupe, par-dessus, qui n’est qu’un cercle de plastique mais grossit l’objet à l’écran.
La 3D : pourquoi faire ?
Mais si j’ai été frappé par une chose, c’est l’absolue inutilité de la 3D dans tous ces exemples. Les écrans 3D avec ou sans lunettes n’apportent rien de plus à l’expérience. C’est même parfois gênant car mal géré. En tout cas je n’ai pas trouvé l’immersion plus forte avec un écran 3D. Par contre je regrette de ne pas avoir vu d’hologramme, ça aurait été fort, ça. Et c’est à mon avis plus intéressant que des écrans 3D, dont (vous l’aurez compris) je cherche encore l’utilité.
La banane-téléphone
Mais si je devais retenir un projet parmi tout ceux testés, ce sera la banane-téléphone, d’Alexis Zerroung un français expatrié à l’université de Tokyo. C’est complètement fou. Imaginez que vous avez déterminé que la banane, dans votre corbeille de fruit, servirait de téléphone. Ah bin justement, on vous appelle. Et c’est la banane qui sonne ! Incroyable. Vous décrochez (la banane). Allo ? On vous parle dans la banane ! La démonstration est visible dans la vidéo ci-dessous. En fait c’est un système de réalité augmentée sonore : un projecteur à ultrasons va placer les sons exactement à l’endroit qu’il faut, pour donner l’impression qu’ils proviennent de l’objet, et ajuster le volume selon l’utilisation. Impressionnant. Il y a clairement des choses à faire avec ça.
Une vidéo-résumé
Avec presque 2h de rushes partagées avec Cyril, voici un rapide compte-rendu ponctué de 2-3 interviews. On ne voit pas tout mais on voit l’essentiel. Navré pour le son (salon, pas simple) et le peu de lumière.
Je remercie très sincèrement l’équipe Ketchum, surtout David qui a dû jouer au G.O. et nous supporter toute la journée :)
Merci pour la vidéo Gaëtan, bien cool, même si ça me rappelle que BORDEL j’aurais bien voulu voir ça ;)
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[…] Laval Virtual 2011 featuring #VRGeeks (see video @ 3mins 18) http://t.co/eNLoRuO via […]